Personnel
Mon travail personnel autour de l’art animalier, avec des séries de dessins en constante évolution.
Sauvagine (série en cours)
Pierrot
Cyparisse et Apollon, graphite et feuilles d’or sur papier Arches, 56 x 76 cm.
Renarde de Teumesse, graphite et pigments cuivre sur papier Arches, 56 x 76 cm.
Les oiseaux du lac de Stymphale, graphite et feuilles d’argent sur papier Arches, 56 x 76 cm.
Martre des pins, graphite et aquarelle sur papier Arches, 28 x 28 cm.
Blaireau d’Europe, graphite et aquarelle sur papier Arches, 28 x 28 cm.
Rat noir, graphite et aquarelle sur papier Arches, 28 x 28 cm.
Imago Insectum.
Mante à coudre, graphite et encre sur papier, 42 x 30 cm.
Doryphonographe, graphite et encre sur papier, 42 x 30 cm.
Grand Bi-clyte des champs sur Verge d’or, graphite sur papier, 42 x 30 cm.
Scarabine, graphite sur papier, 42 x 30 cm.
Hélicoléoptère, graphite et pastel sur papier, 42 x 30 cm.
L’Aboule, graphite sur papier, 42 x 30 cm.
Eclairage sur ma démarche personnelle
L’illustration rend possible par l’allégorie, l’interprétation de récits, de concepts, d’idées tout en laissant une place primordiale à l’imaginaire. Sa force narrative et le peu de moyens qu’elle nécessite, me permet de raconter sans mots. J’y trouve là un médium qui me correspond.
J’aime l’idée de pouvoir faire sortir l’illustration de ses poncifs attendus. La nature constitue mon point de départ, s’émancipant de l’univers infantile, je construis des images doubles. Ma démarche se situe entre attraction et répulsion, tremplin pour créer ma propre mythologie aux accents animistes. J’utilise des techniques dites traditionnelles, comme l’aquarelle, les crayons de couleur et la mine graphite. Je m’attache toujours plus à la représentation du détail, cherchant au plus près à créer l’illusion d’une fourrure dense ou l’iridescence d’un plumage.
Derrière l’apparente naïveté de mes compositions, se cache un message tout autre qui traite des questions actuelles de nos relations face aux non-humains.
Affectée par la condition des animaux, mon travail se développe en ce sens, par le souhait de réhabiliter l’animal sauvage. Particulièrement inspirée par les écrits de Vinciane Despret ou de Baptiste Morizot, je m’efforce de retranscrire ma compréhension de l’appauvrissement qu’est devenu notre cohabitation avec le tout vivant. Bien sûr, nous vivons au sein d’une culture naturaliste où l’homme se place comme une continuité des animaux en tant qu’espèce mais sous-tend radicalement différer de lui spirituellement, laissant les animaux à un statut encore flou, dénués d’émotions. J’essaie de jouer de cette duplicité tout en laissant place à l’interprétation pour que le spectateur la situe lui-même de manière positive ou négative.
Motifs de décors art nouveau de Maurice Pillard Verneuil, planches naturalistes, sont autant d’outils de recherches et de références à mon travail. J’interroge un ensemble où l’Animal sort du décor pour devenir sujet, faune et flore se mélangent et tendent vers des représentations semblables à des vanités contemporaines où la trace humaine devient métaphorique. Les processus naturels de la vie et de la mort s’entrelacent dans des images dévoilant la vulnérabilité du vivant.